mercredi 12 septembre 2007

Seriously WestCoast 1


Quelques temps après l'opération entre le chanteur et l'hebdomadaire Mail On Sunday, qui avait provoqué l'ire des producteurs et des distributeurs, c’est au tour du Vancouver Sun de proposer de la musique gratuitement. En s’associant avec le label Nettwerk, le journal a proposé une compilation de 15 titres, accessible depuis le site www.seriouslywestcoast.com. Peu d’informations sur les modalités pratiques, n’ayant pas eu d’exemplaires du Vancouver Sun entre les mains, mais je pense que le journal a quand même verrouillé l’opération en proposant par exemple un code unique dans ses éditions papiers. Plus de 28 000 personnes ont téléchargé la playlist, c'est donc un beau succès, et un volume 2 est d'ores et déjà en préparation.

J’avais travaillé sur ce projet avec A Nous Paris et Metro, afin de proposer sur un site une playlist hebdomadaire et de répercuter les coûts (SACEM + licence) à un sponsor, en lui proposant une personnalisation du site et un échange de bases mails. Apparemment ceux-ci n’ont jamais franchi le cap….

Si une telle opération est un succès au Canada, il me semble difficile de le faire en France, du moins pour les quotidiens ou le JDD. Le vancouver Sun a eu la chance de travailler avec un label :
- dont les contenus sont populaires là bas
- dont le boss (Terry McBride) est assez intelligent pour comprendre que le marché a évolué et que les labels doivent s'adapter.

Or, en France, il est difficile d'avoir les deux réunis. Si vous souhaitez proposer du contenu connu, il faut s'adresser aux majors, et là, il faut payer. Si vous vous adressez à des labels plus indépendants, dont les artistes ne sont pas forcément connus, il y a peu de chances que cela attire de nouveaux lecteurs...

Reste le point financier de ces opérations. Je n'ai pas trouvé d'informations sur le montant que doit payer un site pour chaque téléchargement offert au Canada, mais en France, la Sacem taxe celà 0.07€ par acte, soit plus de 29000€ pour une opération comme celle-ci. D'où l'importance d'un troisième larron (une marque) dans l'affaire...

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