mercredi 31 octobre 2007
McLive : de la musique sur les parkings McDo
Encore une initiative des USA, extrêmement dynamique concernant le sponsoring musical, marché dont la valeur y est estimée à 1 milliard de dollars pour 2007, contre 860 millions pour 2006 (source : Promo Magazine)
Voilà cette fois Mc Donald’s qui s’y colle de manière originale. La marque a organisé des concerts sur les parkings de 10 de ses fast food, réunissant 14 artistes. Parallèlement, un site web a été mis en ligne, un site au design plaisant et totalement dans l’esprit McDO. Sur celui-ci les internautes peuvent voter pour leur artiste préféré, qui se verra « synchronisé » sur une publicité de la marque en 2008, visionner les vidéos des concerts, des interviews et acheter les tshirts de l’opération.
Neil Golden, vice président marketing de la marque insiste sur la volonté qu’à la chaîne de toucher les "jeunes adultes". En cela la musique "est un langage universel pour cette cible" et "aujourd’hui plus que jamais, la musique touche à tous les aspects de nos vies, de la technologie jusqu’aux médias".Une opération qui a été relayée sur Yahoo Music et sur les emballages de plus de 300 millions ( !!!) de portions de frites.
McLive (suite) : entretien avec le Dir Marketing US de McDonald's
Présentée précédemment, l’opération McLive visait les “jeunes adultes”, trop vieux pour les Happy Meal, mais en âge de consommer les autres produits McDonald’s. La marque s’est donc orientée vers la musique pour le leur rappeler.
Le directeur marketing US de McDonald’s, Douglas Freeland, initiateur du McLive (et du Monopoly McDo) livre ses pensées dans l’édition du mois de Novembre du magazine américain Promo (magazine dont sont issus certains billets de ce blog).
PROMO: Why is McDonald's targeting young adults?
Freeland: There has always been this underlying thing. We want them to know that the brand is every bit as relevant to them as it was when they were the Happy Meal age.
P: Why did you stage concerts?
F: In the past, we were more focused on borrowed equities — say, aligning with a movie or sponsoring a tour. We're trying to move beyond that to build our own brand equity.
P: And how will you do that?
F: We want to connect with young adults, provide a fun experience for them and change their perception of McDonald's. They have access to this music free and online, and we are giving the musicians a chance to reach a wider audience.
P: Why restaurant parking lots?
F: We wanted to do something different and bring these events to the physical McDonald's location. This has created an underground, word-of-mouth buzz. And I expect we will host all of the events at McDonald's restaurants. This is our first year out of the gate, and we plan to build on that success.
P: How did you choose the restaurants?
F: We went to large cities, small-to-mid-sized cities and to a couple of college campuses. We opened in Los Angeles and ended in Spring Valley, NY.
P: How was attendance?
F: The goal was to get a minimum of 500 people at each event. Some of that depended on the artists and how much promotion went on in that market. We've gone way beyond that number in some locales. For example, we had 4,000 to 5,000 people in Los Angeles. But we fell short of the goal in a few places.
P: Did you run any promotions during the events?
F: At some, we handed out coupons for a free medium fries. We also promoted McDonald's Live on fries packaging in all our restaurants. And people who were not located in cities where the concerts were held could go to McDonaldsLive.com to see them.
P: How did you determine the return on investment?
F: We had a positive impact on sales in the restaurants where we held events. But the goal is not sales from a system-wide standpoint — it's to create that deeper connection with young adult customers. We also measure brand perception and brand affinity through on-site surveys.
P: How did the concerts fit into your overall marketing strategy?
F: McDonald's has supported music for five or six years, and this is an extension of that support.
P: You included a texting component in the latest version of your popular Monopoly game. How is that going?
F: We try to bring innovation to the promotion every year to keep it fresh and interesting. Young adults live a digital lifestyle and here's an opportunity for them to participate with Monopoly online. People can use their mobile phones to text in an on-pack code to find out whether they have instantly won. We've quadrupled the participation through the first couple of days versus what we saw last year. That's an indication that we've connected with their lifestyle.
Points clés :
-créer une relation avec le consommateur “jeune adulte”
-la marque a inscrit la musique dans sa stratégie marketing depuis longtemps, par le sponsoring d’artistes et tournées, et cette opération est une extension plus « personnelle »de cette stratégie,
-l’objectif était de 500 spectateurs par dates ;
-en mettant en scène les groupes dans ses parkings, la marque a engendré un buzz « underground » et compte capitaliser sur le succès de cette première expérience ;
Les USA sont bien moins frileux que la France dans l’utilisation du « medium » musical dans une stratégie marketing, mais il y a fort à parier que cette opération se répande dans les autres pays. Alors, combien de temps avant d’avoir Julien Doré sur le parking du McDo Pont de Bezons ?
Encore un concours interactif
Jouer dans un bar est un passage obligatoire pour tout artiste ; étape qui véhicule des valeurs d’authenticité et de passion. En partant de ce principe, la marque de vodka Boru a orchestré une vaste opération autour du thème « Defend the Bar ».
La marque s’est adressée aux artistes en leur permettant de s’inscrire pour participer à un énième concours interactif et, afin de trouver l’artiste le plus « passionné et authentique », garant des valeurs de ce « bar spirit », elle s’appuiera sur le vote des internautes. Une fois les 4 derniers finalistes sélectionnés, le vainqueur final sera déterminé par le vote des internautes ainsi que par l’avis d’un jury de professionnel.
Concernant les dotations :
- Les 15 derniers artistes verront leurs titres diffusés sur le site de la marque ;
- Le vainqueur recevra 5000$ ainsi que 10000$ de matériel fourni par la marque Musician’s Friend, partenaire de l’opération.
- Une tournée sera également organisée dans plus de 500 bars avec l’artiste vainqueur.
Boru permet également aux internautes de remporter des prix. Une fois inscrit, il participe à une loterie qui le verra peut être remporter 5000€ ou un juke-box brandé Boru. La marque offre également un téléchargement gratuit chaque jour aux 100 premiers votants.
L’opération est bien pensée, avec des partenariats importants et cohérents (magazines, distributeur de matériel, label,…), et une mise en scène interactive intéressante, sans plus. Cependant, et ceci est mon avis perso évidemment, la vodka ne me semble pas être la boisson que j’identifie le plus aux « bars à concert », l’associant plus au milieu de « la nuit » et musique électro…Je ne recommande donc pas à une marque de vodka de faire une telle opération en France, sauf à restreindre les contenus à de la musique électronique. Par contre cela peut être une belle opération à mener pour des marques de bières, pré mix ou soft drinks…
Enfin, quitte à organiser une communication autour de ce thème, autant essayer d’y associer les bars. Je m’explique, Boru essaie de communiquer autour de l’esprit « indé » et authentique des artistes se produisant dans les bars, cependant, en permettant l’inscription à tous les artistes, rien ne garantit la cohérence entre les groupes inscrits et cet esprit. Lorsque l’on connaît la force de frappe commerciale des « alcooliers », il aurait pût être intéressant d’y associer les gérants des bars, qui sont souvent les initiateurs des concerts, les programmateurs et les garants de ce fameux esprit, par exemple en leur proposant de choisir, d’inscrire et de défendre 3 artistes. Une association bien entendue soutenue par des dotations pour l’artiste gagnant et le bar qui l’a défendu. Une autre solution aurait été de proposer aux groupes, au-delà de la mise en ligne d’un titre, une mise en ligne d’une vidéo d’un de leur concert dans un bar.
jeudi 25 octobre 2007
Mes synchros préférées du moment, et vous ??
Cette semaine donc :
Annonceur : Orange
Artiste : Oh No ! Oh my
Titre : Reeks and seeks
Annonceur : Apple
Artiste : Feist
Titre : One two three four
Annonceur : Volkswagen
Artiste : Rilo Kiley
Titre : Go ahead
N'hésitez pas à me signaler des pubs que vous appréciez en commentaires...
mardi 23 octobre 2007
HP-Gwen Stefani
Grande campagne online, relayée en homepage de Yahoo aujourd’hui, menée par HP autour de sa collaboration avec Gwen Stefani, l’artiste un peu touche à tout.
Après des campagnes mettant en scène Jay Z et Shawn White, campagnes que je trouve vraiment réussies pour 2 raisons : le traitement esthétique et le thème récurrent des vidéos, autour de la création facilitée par HP, qui s’inscrit parfaitement dans la grande mode du UGC.
Le site nous fait rentrer dans l’univers de la chanteuse. Enfin, nous, je pense plutôt que le site s’adresse à une cible féminine, et jeune, quelque peu délaissée lors des opérations précédentes (snowboard + rap). Gwen Stefani, chanteuse du groupe No Doubt (dont un album est évoqué pour l’année prochaine) est devenue l’icône des adolescentes depuis le début de sa carrière solo. A la tête de sa société LAMB (initiales de son premier album solo et des « noms » de chacune de ses danseuses, les fameuses Harajuku Girls), elle a lancé des parfums et des lignes de vêtements.
L’opération ne porte pas du tout sur la musique, mais touche à tout l’univers de la chanteuse (mode - asie – arts graphiques) et proposent des outils online permettant de créer et partager : des poupées de papier customisées, e-cards, pochettes de CD, cartes postales,…à imprimer chez soi, sur HP évidemment.
Bref, un grand (et sûrement très cher) partenariat, qui ne traite pas forcément directement de la musique mais qui montre bien que les artistes deviennent de véritables ambassadeurs pour les marques, au même rang que les sportifs et acteurs. Un partenariat également bien pensé : HP communique sur la créativité, la marque choisit un « porte drapeau » à la personnalité forte et disposant d’un véritable « univers créatif ».
Jeu musical DQ Usa
Alors que je parlais hier de l’initiative de Kingomusic, j’ai découvert une opération mise en place par la société DQ (Dairy Queen), un réseau de magasins de glaces et franchise de fast food.
L’internaute, après s’être inscrit sur le site Blizzard Fan Club, reçoit un code, lui permettant d’accéder à un mini-jeu autour de la thématique musicale. Les lots sont des cartes permettant le téléchargement de musiques et sonneries, des lecteurs mp3,…
Pas d’approche artistique dans cette opération, la musique n’est que le cadre du jeu online et des autres bonus du site (remix, ecards,…), sachant que ce loisir est le préféré de la cible de la chaîne. Mais si je parle de cette opération, c’est pour amener de l’eau à mon moulin lorsque je critiquais hier la mise en forme du jeu Kingomusic. Pour rappel, Kingomusic fait interagir l’internaute avec une machine à sous, DQ, au contraire, a développé un jeu adapté à l’univers musical, où l’internaute doit choisir un membre d’un groupe (ici le batteur), puis découvrir sous les notes de musique 2 logos de la chaîne.
L’autre jeu consiste à enclencher une platine de DJ, si vous réussissez à faire un « sweet sound » vous gagnez l’un des gros lots. Je suis assez sceptique sur cette partie du jeu, la notion sweet sound étant assez vague, il aurait été préférable par exemple de faire gagner les personnes dont la table de mixage joue la signature sonore de la chaîne, un titre d’un groupe connu, avec lequel la marque pourrait collaborer...
Tout ça pour dire que, même s’il n’est pas parfait et que le concept pourrait être poussé plus loin, ce jeu a au moins le mérite d’exister au travers des codes musicaux (groupe – musiciens – partitions – mix).
Je pensais l’autre jour à la Française des Jeux, qui est souvent hyper active dans le co branding, en essayant de voir comment appliquer le modèle du grattage dans le monde de la musique. Imaginons un partenariat McDo – Universal, pour chaque commande de cheese burger, on vous propose de choisir une carte à gratter à l’effigie de différents artistes et dont le principe pourrait être de découvrir la partition du titre de l’artiste choisi, vous permettant de gagner un titre musical, une place de concert, un autre cheese =)
Ce n’est pas la vision que j’ai de la musique, rassurez vous, mais en cette période où certains offrent de la musique avec la lessive, tout est possible…
Ps : le site officiel de DQ me fait penser au "Répertoire de matthieu" de la dernière campagne Bouygues Telecom...
lundi 22 octobre 2007
Kingomusic
Vous connaissez Kingoloto ? Ce système de jeu en ligne qui compte plusieurs millions de participants, et qui permet, après avoir consciencieusement laissé ses coordonnées dans leur base de données, de gagner divers lots.
Et bien voilà que Mediastay, la société éditrice du jeu, a lancé voilà quelques mois, en partenariat avec Universal, Kingomusic, un jeu "musical". Le principe est simple, une fois inscrit, vous pouvez jouer une fois par jour et gagner des places de concerts VIP, des kits Universal Mobile, des singles dédicacés,…Le site est décomposé en plusieurs espaces (pop rock, rap, …) et en vous rendant dans un de ces espaces, vous pouvez participer à un jeu permettant de gagner des lots en adéquation avec le genre musical. Vous pouvez également gagner plus de parties en communiquant les adresses mails de vos proches ou en visionnant des publicités, échanger vos points gagnés contre des cadeaux, etc, etc,…
Je me suis inscrit pour voir (rien gagné évidemment) et quelques temps après, j’ai commencé à recevoir des newsletter de Kingomusic, m’invitant à participer à d’autres jeux concours mais rien de la part d’Universal. En collectant des informations très précises sur mon profil (âge, quels genres musicaux m’ont attiré,…), Mediastay dispose d’une énorme base de données qui pourrait pourtant se révéler fort utile pour la major, mais rien dans ma boîte mail de leur part. Je m’attendais à recevoir des emailings m’invitant à me rendre sur un site où je pourrai découvrir des extraits de nouveautés, des interviews, des vidéos,…rien.
Peut être est ce prévu dans le futur, et je l’espère, car sinon, je ne vois pas l’intérêt de participer à ce genre d’opérations si aucun suivi marketing n’est effectué en aval. En tout cas, bel outil de collecte de données, supportée par une mécanique virale (donne les adresses mails de tes amis afin de gagner des parties) qui fera craquer les ados.
Quelques reproches :
- la fréquence des vainqueurs qui n’a pas l’air exceptionnelle, surtout si Mediastay a communiqué sur le lancement de ce service auprès de toute sa base utilisateurs, la dotation étant de « plusieurs centaines » de lots par mois.
- la mise en forme du jeu ; qui est matérialisé par une machine à sous. Il y aurait eu en effet plus original, plus adapté et plus pertinent comme environnement de jeu, surtout lorsque la thématique est la musique…
dimanche 21 octobre 2007
Communiquer vers une cible communautaire au moyen de ses codes : l’exemple Dr Pepper
Les marques américaines souhaitant se rapprocher des cibles dites « communautaires », à l’instar des hispaniques aux USA, doivent, en complément des données traditionnelles (structure du marché et de la consommation), prendre en compte plusieurs autres facteurs tels que la durée depuis laquelle les consommateurs sont installés dans le pays, leur préférence pour leur langue d’origine et leurs réactions culturelles aux produits.
Dr Pepper est parti du constat qu’il existe 2 types de consommateurs hispaniques. Le premier est celui des membres présents depuis plusieurs générations dans le pays, qui ont intégré les caractéristiques du produit et en sont familiers. Le second est celui des nouveaux arrivants, qui gardent une préférence pour leur langue d’origine et qui ne connaissent pas la marque.
Afin de capter ce deuxième type de consommateur, Dr Pepper a mis en place un large dispositif de communication autour des télénovelas (feuilletons quotidiens genre « Plus Belle La Vie ») dont l’un des volets était le don, pour chaque achat d’un pack de la marque, d’une compilation des bandes originales des télénovelas les plus connues. Cette opération premium accompagnait deux autres opérations sur cette cible, dont le don de calendriers à l’effigie des stars des télénovelas et la possibilité de rencontrer, via un jeu concours, deux stars de ces quotidiennes.
La partie « musicale » n’était qu’une petite partie du dispositif global, mais elle est tout de même intéressante à étudier car elle prouve bien que la musique donnée lors d’opérations premium nécessite d’être soit représentative de « l’Adn » de la marque, soit, comme dans le cas présent, de correspondre à la culture de la cible visée. Pas besoin d’aller prendre les meilleurs hits radio (que les consommateurs ont généralement déjà téléchargé sur les réseaux P2P) pour proposer une compilation en phase avec sa cible, mais plutôt chercher à en comprendre les codes et habitudes afin de proposer des contenus correspondants.
vendredi 19 octobre 2007
Honda et ses fanfares
Loin des opérations Bonux, certaines sociétés s’impliquent réellement dans la musique ou l’art et la culture en général. Dans le cas présent, il s’agit des fanfares étudiantes et de Honda.
Si cela peut paraître bizarre en France, les fanfares font partie intégrante de la vie des universités américaines. C’est pourquoi Honda, depuis 5 ans, organise son « Battle Of The Bands » (http://www.hondabattleofthebands.com). Le concept est d’organiser une compétition entre les fanfares des 114 HBCU (les HBCU sont des universités dont la particularité est d’avoir été fondées avant 1964 et la fin de la ségrégation aux USA, et s’adressant à la communauté afro-américaine) dont 10 sont sélectionnées par un jury composé d’étudiants inscrits en ligne, de professionnels et de proviseurs, et participent à une grande finale.
Les dons ? Ici, pas de contrats d’enregistrement avec une maison de disque, de voitures ou de packs de lessive offerts, les participants remportent des bourses d’études et les universités des fonds pour le développement de la musique.
De plus, et suite à des demandes persistantes des élèves et familles, la marque automobile vient de presser des DVDs présentant les 5 années passées de Battle Of The Band, vendus 14,99$, dont les recettes iront au support des programmes musicaux dans les universités participantes.
Bien que cela ne concerne pas la musique dans le même sens que les autres posts de ce blog, je trouve cette opération particulièrement intelligente, car associant une tradition culturelle forte à une communication ultra ciblées (jeunes et familles).
jeudi 18 octobre 2007
Marques & Musiques #4
J’insiste souvent sur la nécessité pour une marque d’être cohérente dans son utilisation de musique, de ne pas utiliser la musique pour se servir d'elle et faire « cool ».
Levis a parfaitement mené sa dernière opération autour de la musique, en s’associant avec le Vans Warped Tour. Pour ceux qui ne le connaitaient pas, le Warped Tour est une tournée, sponsorisée par la marque Vans, à laquelle participent des groupes, des skateurs, des BMXeurs,….
Afin de rendre sa marque plus « jeune », et ne plus être étiquetée comme la marque du jean de papa, Levis a monté une opération dans les points de ventes des villes traversées par le Warped Tour.
Pour tout panier d’achat supérieur à 34,99$, les acheteurs recevaient une carte permettant le téléchargement de 10 titres faisant partie de la programmation du Warped Tour ainsi qu’une sonnerie gratuite.
Dispositif in-store, marketing online, emailing accompagnaient l’opération qui a vue la marque augmenter ses ventes de 13%.
Une opération extrêmement intelligente où tout le monde sort gagnant. La marque communique auprès d’une cible jeune au moyen de l’un de ses loisirs favoris et le festival ainsi que les groupes présents bénéficient d’une promotion importante.
On pourrait imaginer, au-delà des festivals, des partenariats entre marques et artistes pour leurs tournées, alors à quand un Lorie – Pimkie Tour ?
A noter que le Warped Tour proposait cette année une attraction évènementielle dont je parlais voilà peu, à savoir des compétitions de Guitar Hero. Je vois vraiment ce jeu comme une alternative au karaoke, pour les bars voulant organiser des évènements originaux et qui trouvent le karaoke un peu ringard.
mardi 16 octobre 2007
Doritos continue en musique
Après l’opération avec Missy Elliott, Doritos utilise de nouveau le médium musical afin de parler aux jeunes consommateurs.
Sur le site, http://www.snackstrongproductions.com, les artistes peuvent s’inscrire et soumettre leurs titres et vidéos pour peut être gagner la "sonorisation" du spot de la marque lors du Superbowl. Le 10 Décembre un jury choisira les 10 meilleurs puis ce sont les consommateurs qui interviendront lors de deux étapes, la première en Janvier, lorsqu’ils voteront pour les 3 meilleurs puis avant la finale, afin de sélectionner le vainqueur. Au niveau des gains, les 3 finalistes gagnent chacun 10000$ et le vainqueur, en plus de la diffusion lors du Superbowl, un deal avec une maison de disques.
L’opération sera relayée sur le net et en magasin, par de la publicité sur les produits et de la PLV.
Les façons d’intégrer la musique dans la communication d’une marque peuvent être multiples, et Doritos balaie tous les types d’opérations envisageables dans le domaine du participatif interactif.
Le seul reproche que je pourrais faire concerne l’implication des consommateurs dans le processus de vote. En effet, qu’y a-t-il à gagner pour eux, s’ils ne sont pas amis avec un artiste inscrit qu’ils veulent voir gagner ?
lundi 15 octobre 2007
Du sponsoring original
Taco Bell propose aux groupes non signés de s’inscrire à un concours. Obligations : avoir un site ou un myspace et être en tournée cet automne. Jusque là rien de bien original, si ce n’est la dotation. Taco Bell offrira aux gagnants un mois de Fourthmeal gratuit. Qu’est ce que le Fourthmeal ? C’est, comme son nom l’indique, le quatrième repas, qui se déroule donc entre le dîner et le petit déjeuner, et qui est particulièrement apprécié…après un concert par exemple.
Plus de 100 groupes se sont inscrits, et en échange, offre une visibilité à la marque en plaçant sur leurs sites officiels et pages myspace des publicités pour la marque et des liens vers le site officiel Taco Bell.
Pourquoi j’adore cette opération :
- quand on connaît la galère que représente une tournée du point de vue financier, ça fait toujours plaisir de pouvoir économiser un peu, et la dotation est à même de convaincre des groupes de participer
- la marque s’adresse à des prescripteurs importants, dont l’audience correspond exactement à sa cible, en leur offrant une dotation originale autour de laquelle peu de marques ont communiqué auparavant ;
- loin de se désintéresser des groupes qu’elle parraine, la marque en met certains en avant sur son site internet (musique, bio, photos,…)
Si vous travaillez dans l’hôtellerie, la téléphonie ou l’automobile, contactez moi pour en discuter…
PS : On pourrait aussi jouer sur le cliché de la rock star et de ses groupies et faire appel à…….Durex =)
vendredi 5 octobre 2007
ADIDAS REPRESENT !!!
L’une des opérations les plus intelligentes qu’il m’ait été donné de voir récemment.
Afin de promouvoir la MLS (le championnat de « soccer » américain) dont il est le sponsor officiel, Adidas est parti d’un constat simple : l’écoute de la musique en ligne est l’un des passe temps favori des jeunes américains – les jeunes américains sont la cible de la MLS (et donc d’Adidas).
Donc Adidas propose aux jeunes américains d’écouter de la musique en ligne sur le site de la MLS. Génial me direz vous mais quoi de neuf ?
La nouveauté est qu’Adidas a fait appel à des artistes originaires des 13 villes (Bad Brains pour Washington, The Rapture pour NY, Barenaked Ladies pour Toronto,…) participant à la MLS afin qu’ils composent chacun un titre original, qui sera l’hymne du club.
Sur le site officiel de la MLS, l’internaute peut ensuite écouter et télécharger les 13 titres, avoir des infos sur les artistes (bio + liens) et les clubs (maillots, fiche du joueur star, photo de la « chaussure » Adidas officielle du club,…) , et participer en envoyant ses propres montages vidéo.
Afin d’aider l’internaute à créer ses montages, le site propose des clips aux couleurs de chaque équipe, des images issus de matchs, des logos, mais il permet également aux utilisateurs d’uploader leurs propres vidéos (moi au stade, moi avec mon maillot,…).
Adidas propose une expérience assez riche aux internautes en jouant :
- sur la passion : foot + musique
- sur le côté communautaire accentué par la « rivalité » entre supporter : qui postera la meilleure vidéo ?
La seule chose qui manque est peut être un classement en temps réel des titres les plus écoutés et téléchargés, afin que les internautes puissent voir la progression de leur « club ». Le fan de foot n’aime généralement pas voir le nom de son club en bas d’un classement.
Je conseille à Orange de se pencher là-dessus, ou à Canal +, histoire de rentabiliser le montant des droits =)
mardi 2 octobre 2007
Bob Dylan Greatest Hits
Le site Dylanmessaging permet à l'internaute de personnaliser le clip de la chanson "Subterranean Homesick Blues", issue du documentaire "Don't look back" par D.A Pennebaker, sorti en 1965.
A la manière d'une opération qui avait été menée en France voilà deux ans et pour un artiste dont je ne me rappelle plus le nom, l'internaute peut créer un clip de 10 cartes (comme celle figurant ci dessous)et envoyer sa vidéo par mail à ses proches. Ce "message maker" a également été développé pour pouvoir se propager sur Facebook sous forme de widget.
Sony entend également ainsi toucher et capter une audience trop jeune pour se souvenir des premiers triomphes de la star.
J'aime ce concept, bien que déjà vu, car il permet aux fans de "s'approprier" un moment historique de l'artiste, et que la mécanique virale est bien aidée par la belle réalisation de l'agence anglaise Ten4...
lundi 1 octobre 2007
Synchro de la semaine #2
Si vous vous rappelez, ce spot tirait son origine du mouvement Free Hugs, initié par un australien à la base. L'agence en charge de la conception, BETC il me semble, avait choisi de garder le même thème musical que la vidéo originale.
Chanson : Is this love
Artiste : Hellogodbye
PS : Je sais qu'il y a un petit loupé à la fin, le logiciel de montage m'avait fait des misères à l'époque...
dimanche 30 septembre 2007
Marques & Musique #3
La première opération est celle de la marque Braun, qui pour la campagne de sa gamme de produit Satin Hair, va faire appel à la chanteurse Lilly Allen et sa fameuse frange brune...
La seconde opération nous vient des USA où la marque Doritos, pour le lancement de sa nouvelle chips “Collision”, issue du mélange de 2 saveurs, a fait appel à Missy Elliott pour une campagne interactive. Pourquoi elle ? Son style musical est souvent comparé un à un mash up de divers son et représente donc bien la thématique de la collision.
Les internautes pourront faire entrer « en collision » un titre de la chanteuse avec d’autres genres musicaux afin de créer leurs propres mixs.
Le site propose donc différentes versions instrumentales d’un titre de Missy Elliott (punk, disco, mariachi,…), une fois le genre sélectionnés vous pouvez y ajouter des effets spéciaux, puis enregistrer vos paroles, grâce à votre micro ou votre téléphone, et enfin envoyer le tout afin que les autres internautes puissent voter pour le meilleur mix.
L'association est également relayée en TV, où la pub présente l’artiste en studio en train de manger les chips et dont la sensation l’inspire tellement qu’elle se met à chanter de la country….
Le point fort de l'opération est de ne pas s'adresser uniquement aux fans de la chanteuse. La marque se sert de l'image de la chanteuse pour "imposer" son opération, mais fournit divers genres musicaux pour les remix, capables d'attirer un public plus large. Les fans de rock pouvant se servir de la rythmique punk, les fans de disco de la rythmique disco...
mercredi 26 septembre 2007
Animoto
Découvert grâce au blog Presse Citron, que je vous recommande fortement, un petit logiciel online de montage photo, Animoto, permettant de créer des clips vidéos. Très intuitif et simple d'utilisation, il vous permettra de faire des clips en quelques minutes. En bas du blog, vous trouverez le clip de mon dernier séjour à NY...
La version gratuite permet de faire des montages de 30 secondes, mais c'est tellement bien fait que j'hésite déjà à prendre la version payante. Reste quand même à faire divers tests afin de voir si les types de montage sont variés.
Je complèterai ce billet une fois les différentes options du site essayées.
lundi 24 septembre 2007
Synchro de la semaine
Titre : The Artifact and Living
Album : BO du film Donnie Darko
Compositeur : Michael Andrews
Le film, avec son coté contemplatif – urbain – rondeur – couleur me rappelle le spot pour le téléviseur Bravia de Sony, celui dans lequel des millions de boules de couleur dévalent les rues de San Francisco.
Même la musique choisie me rappelle le film Sony (José Gonzalez – Heartbeats), un peu anxiogène et terriblement mélancolique.
Et vous ?
mercredi 12 septembre 2007
Une certaine vision de la musique
Ce site est le nouveau site Bonux, et permet à toute personne ayant acheté un paquet de lessive de la marque de télécharger un titre du catalogue Universal.
Près de 1000 titres du catalogue de la major seront disponibles en téléchargement, et les consommateurs auront la possibilité de participer à des concours leur permettant de gagner des places de concert. Bonux entend réinventer son fameux cadeau, abandonné voilà quelques années, puis relancé devant le déclin des ventes de la marque.
Bonux défend un choix "transgénérationnel" permettant le rajeunissement d'une marque vieillissante tandis qu'Universal pense pouvoir convaincre les consommateurs de passer au téléchargement légal et payant.....hum hum.
En tout cas, une belle stratégie opportuniste de la part de Bonux pour faire parler d'elle et se servir de la musique comme produit d'appel et une belle occasion pour Universal d'écouler des téléchargements.
Seriously WestCoast 1
Quelques temps après l'opération entre le chanteur et l'hebdomadaire Mail On Sunday, qui avait provoqué l'ire des producteurs et des distributeurs, c’est au tour du Vancouver Sun de proposer de la musique gratuitement. En s’associant avec le label Nettwerk, le journal a proposé une compilation de 15 titres, accessible depuis le site www.seriouslywestcoast.com. Peu d’informations sur les modalités pratiques, n’ayant pas eu d’exemplaires du Vancouver Sun entre les mains, mais je pense que le journal a quand même verrouillé l’opération en proposant par exemple un code unique dans ses éditions papiers. Plus de 28 000 personnes ont téléchargé la playlist, c'est donc un beau succès, et un volume 2 est d'ores et déjà en préparation.
J’avais travaillé sur ce projet avec A Nous Paris et Metro, afin de proposer sur un site une playlist hebdomadaire et de répercuter les coûts (SACEM + licence) à un sponsor, en lui proposant une personnalisation du site et un échange de bases mails. Apparemment ceux-ci n’ont jamais franchi le cap….
Si une telle opération est un succès au Canada, il me semble difficile de le faire en France, du moins pour les quotidiens ou le JDD. Le vancouver Sun a eu la chance de travailler avec un label :
- dont les contenus sont populaires là bas
- dont le boss (Terry McBride) est assez intelligent pour comprendre que le marché a évolué et que les labels doivent s'adapter.
Or, en France, il est difficile d'avoir les deux réunis. Si vous souhaitez proposer du contenu connu, il faut s'adresser aux majors, et là, il faut payer. Si vous vous adressez à des labels plus indépendants, dont les artistes ne sont pas forcément connus, il y a peu de chances que cela attire de nouveaux lecteurs...
Reste le point financier de ces opérations. Je n'ai pas trouvé d'informations sur le montant que doit payer un site pour chaque téléchargement offert au Canada, mais en France, la Sacem taxe celà 0.07€ par acte, soit plus de 29000€ pour une opération comme celle-ci. D'où l'importance d'un troisième larron (une marque) dans l'affaire...
Guitar Hero, phénomène de mode et soutien à l’industrie du disque
A la base d’un concept particulièrement ludique, Guitar Hero propose également, via le service XBox Live, le téléchargement de ‘’packs’’ de 3 chansons, afin de maximiser la durée de vie du jeu. Au-delà de ce modèle marketing particulièrement ingénieux, cela offre des possibilités aux labels et éditeurs de trouver un nouveau débouché à leurs contenus. Activision, éditeur du jeu, annonce d’ailleurs que plus de 650 000 packs ont déjà été vendus, soit environ 2 millions de titres. Avec de tels scores de ventes, Activision a toutes les chances de convaincre de nouveaux labels de participer à la mise en ligne de contenus téléchargeables.
L’autre chose à prévoir est l’apparition de Guitar Hero dans les bars, en remplacement du karaoke. Les tentatives se succèdent aux US et rencontrent un franc succès, certains bars affirment avoir triplé leurs revenus les jours où ils organisent des compétitions.
Alors, combien de temps jusqu’à ce qu’une marque s’empare du phénomène ??
jeudi 6 septembre 2007
La nouvelle gamme Apple
Shuffle
Pas de changement pour ce produit, si ce n'est l'arrivée de nouvelles couleurs et d'une version RED (pour ceux qui ne le savent pas, RED est un branding lancé par Bono, auquel s'associe des marques s'engageant à reverser une partie du Ca généré par les produits ''brandés'', ont déjà franchi le pas Motorola, Gap, Converse, American Express et donc Apple....fin de la parenthèse).
Prix US : 79$
Ipod Nano
Le Nano gagne en épaisseur afin d'embarquer un écran plus grand permettant le visionnage de vidéo.
Prix US : à partir de 159$ pour le 4Go
Ipod Classic
Ca sent la fin de parcours pour le plus connu des Ipod, à qui il ne reste plus que la taille de stockage afin de marquer la différence (80Go et 160Go) avec les autres produits.
Ipod Touch
Voila la vraie surprise, un Ipod entièrement tactile (ou un Iphone sans le téléphone, au choix) qui dispose du Wifi et de Safari, permettant la connexion au Itunes Wifi Stores et l'achat de titres musicaux, de sonneries, ou que l'on soit.
Il est intéressant de noter qu'Apple a également conclu un deal avec Starbucks, décidemment de plus en plus présent dans la musique, permettant aux clients des Starbucks de NY et Seattle (dans un premier temps) de télécharger la musique qui est diffusée dans le Starbucks ou vous etes en train de siroter ou commander votre café.
A part ça :
- Apple lance un service d'escroc par lequel vous pouvez acheter des sonneries pour votre Iphone, quand bien même vous auriez déjà acquis le titre sur Itunes
- le Iphone 8Go passe de 599$ à 399$ et le 4Go passe à la trappe dans l'affaire, moins de 4 mois après le lancement
- Microsoft et son Zune font un peu la gueule =)
mercredi 5 septembre 2007
Musique en téléchargement gratuit (suite...)
Alors que les FAI s'emparent de cette idée (voir billet précédent), un article paru sur l'excellent site Ratatium nous donne quelques nouvelles du ''concept'' Spiral Frog.
Pour rappel, Spiral Frog est un site qui devait permettre aux internautes de télécharger des fichiers musicaux gratuitement en échange du visionnage de publicités. Bon le côté téléchargement reste très théorique, car il s'agit plus de location en fait, les fichiers musicaux étant truffés de DRM bloquant la lecture si vous ne vous rendez pas chaque mois sur le site, rendant impossible son transfert définitif vers votre baladeur,...
Entre le retard qu'a pris le lancement,le renvoi du PDG avant ce même le lancement, tout semblait contre le projet et ce n'est pas cette nouvelle qui va arranger leur affaire.
Bien que l'idée de téléchargement financé par la pub ne soit pas maivaise, je reste néanmoins persuadé que cela n'est pas viable actuellement. D'une part à cause des contraintes du service : obligation de regarder une pub d'1mn30 pour uniquement obtenir une "location" du titre musical, et d'autre part compte tenu des coûts de développement et d'hébergement d'une telle plate forme, des coûts SACEM, des royalties à reverser, etc, etc,....il est nécessaire de pratiquer des coûts publicitaires extrêmement élevés afin de dégager une marge et je ne suis pas sûr que cela soit rentable pour l'annonceur...
On attendra donc l'arrivée d'Airtist (le Spiral Frog français) afin de voir si eux ont réussi, mais en regardant leur catalogue, j'ai l'impression que peu de labels sont attirés par le projet. Le seul gros label dont ils disposent étant V2, dont le récent rachat par Universal risque de bouleverser les accords négociés.
Ce modèle, original encore pour quelques temps, pourrait rapidement être dépassé, le futur étant (pour ma part) le modèle du streaming illimité. A partir du moment ou votre chaine Hi Fi, votre ordinateur, votre téléphone mobile permettent la connexion à des sites permettant le streaming de catalogues musicaux, quel interet d'en devenir propriétaire, sachant qu'il suffit de choisir les titres que vous voulez écouter à un instant T.
MAJ (20/09/2007) : Airtist annonce enfin une date pour le lancement de son système de téléchargement gratuit, et ce sera le 22 Octobre prochain. Ayant émis de nombreuses critiques quant à cette plateforme et leur modèle, je me réjouis néanmoins du lancement de ce système et leur souhaite bonne chance.
vendredi 31 août 2007
Musique en téléchargement gratuit
Je pense que personne n'aura raté la dernière pub Neuf(une véritable merveille dont je ne me lasse pas) présentant le service de téléchargement illimité et gratuit. Cette annonce a fait bouger tout le petit monde des FAI, puisque dans la foulée, Alice et Orange ont annoncé le lancement d'ici quelques mois de leurs propres services. De son côté, Free s'est associé à Deezer, un service de streaming illimité gratuit. Deezer qui rencontre cependant quelques soucis d'ordres techniques et légaux. Techniques, car une faille permettrait de récupérer sur son disque dur les morceaux proposés en écoute; légaux d'autre part, Universal (principal fournisseur du service Neuf) mettant en avant que bien que la société bénéficie d'un accord avec la Sacem (pour l'utilisation "éditoriale"), celle-ci n'a pas négocié avec les producteurs (pour l'utilisation "phonographique").
Ces différentes offres ressemblent un peu au concept de la licence globale, qui avait remué le petit monde de l'industrie musicale voila deux ans. Ce n'est qu'un début, car ces offres, et en particulier celle de Neuf, sont encore largement bridées technologiquement et commercialement : disparition des titres si vous n'êtes plus chez Neuf, possibilité de ne choisir ses titres que dans un seul genre musical,...
mercredi 29 août 2007
Opérations diverses
NRJ et Universal se sont associés afin de proposer chaque semaine des téléchargements gratuits, le tout soutenu par un sponsor. Le principe est simple, vous vous inscrivez sur le site, vous recevez par SMS un code et vous pouvez télécharger gratuitement le single de la semaine. Cette semaine, le single proposé est celui de Fergie, la chanteuse des Black Eyed Peas, et le sponsor est Renault pour la nouvelle Twingo.
Points forts :
- Universal fournissant le contenu, les titres proposés sont des hits connus de tous.
- Simplicité d'utilisation et d'inscription
Points faibles :
- Nombre de téléchargements limités à 300 par jour, s'il y a 10 000 inscrits sur le site, ça va etre dur de recevoir son code !
- Impression de "piège à con(tact)" pour constituer une base de données qualifiée
La triple association media - label - sponsor est une excellente idée, la promo de l'opération revient à NRJ, les contenus au label, le financement à Renault, et tout ce petit monde se partage les données récoltées.
Autre opération, celle menée par EMI en collaboration avec la plate forme de création photo et video EYEKA, permettant aux internautes de concevoir le prochain clip du groupe M83. Le vainqueur gagnera des lots (Ipod, etc, etc,...) et sa création sera choisie pour être le clip de la chanson.
mardi 28 août 2007
On n'arrete plus Olivia Ruiz
Bien que l'idée soit plutôt bonne dans le fond, plusieurs choses m'ont fait "tiquer". Tout d'abord, la chanteuse n'apparait pas, que cela soit sur les visuels dans la presse ou sur le site dim.fr, en tant que consommatrice DIM. Elle est juste un support, une caution à l'opération, allant même jusqu'à ne pas revêtir les fameux T-shirt exclusifs qu'elle veut nous faire gagner.
Deuxièmement, quand la marque, sur son site, nous présente sa nouvelle collection comme étant "Rock", il aurait été préférable de choisir une personnalité de ce genre, et non pas une chanteuse de "variété". OK, l'image d'Olivia Ruiz est bien, elle est gentille, douce, mais pour le côté rock on repassera...Quoique la belle a quand même bien critiqué la Starac'(qui l'a révélée), ça c'est rock !
Concernant les cadeaux exclusifs sélectionnés par la chanteuse, je ne reviendrai pas sur les T-shirt qu'elle même ne porte pas mais m'attarderai sur les compilations. DIM nous propose 2 compils : "Ma playlist pour buller" et "Ma playlist pour bouger" par O.Ruiz. Ce cadeau est le seul vraiment cohérent car impliquant la star dans l'opération, cependant, il aurait été sympathique de pouvoir pré écouter les playlists avant de les choisir.
Bref, une opération qui, pour moi, n'est pas franchement une réussite, ni un désastre, en terme de cohérence musique - image. Plus impliquer la chanteuse aurait été salutaire ainsi que choisir une autre accroche que ''Rock collection''. Oui le rock est de retour, le rock est à la mode, mais je ne pense pas que O.Ruiz en soit le symbole.
vendredi 6 juillet 2007
Prince va offrir son prochain CD / Concert Damien Rice
En tout cas, il s'agit d'une idée géniale, même si du coup les disquaires, les distributeurs digitaux et les labels s'énervent.
Il s'agit surtout d'une grosse opération pour l'hebdomadaire, qui risque de voir ses ventes exploser. Et Prince d'insister en proposant d'offrir son album aux personnes achetant un billet pour l'un de ses concerts.
Autre sujet, j'étais hier soir au concert de Damien Rice à l'Olympia. Ce chanteur, accompagné de musiciens de talents, m'a réellement épaté, étalant toute sa folk en y mettant une énergie incroyable. Des ballades mélancoliques de ses deux albums (Cannonball,9 crimes,...) jusqu'à des versions époustouflantes de ses titres plus énergique (Me, My Yoke and I; Coconut Skins,...)
Je pensais durant ce concert, au potentiel dont disposent les opérations événementielles post concerts. Je ne comprends pas que les majors ne se tournent pas plus vers la vente directe de carte codée (éventuellement co-brandée)permettant le téléchargement de quelques titres / vidéos du concert auquel vous avez assisté. et le public durant le concert.
Imaginez que l'on propose une carte, personnalisée évidemment, du genre ''Damien Rice Live in Olympia 07/05/2007'', qui contre 4.99€ vous donne accès au téléchargement de 3 titres + 1 vidéo du concert, je pense que pas mal de personnes auraient sauté le pas, dans l'euphorie post-concert.
On peut aussi penser au développement de billets de concert ''premium'', un peu plus cher, mais offrant une réelle valeur ajoutée, en permettant ces téléchargements.
Il y a tellement d'opérations envisageables que je m'étonne de ne pas en voir plus se développer, éventuellement grâce à des co branding et des moyens techniques innovants (bluetooth, idtag,...)
mercredi 4 juillet 2007
Marques et musique n°2
Le partenariat portait sur le don d’une guitare, personnalisée VW, de la marque First Act pour tout achat d’un modèle New Beetle ou Jetta. Guitare pouvant directement être branchée sur le système audio du véhicule : fonctionnalité intitulée V-Dub. Pour compléter le dispositif, la marque a mis des personnalités du monde musical (John Mayer, Slash,…) au cœur de ses spots TV, expliquant le principe du V-Dub System. Elle a également permis, par le biais d’un site internet, de participer à des ‘’rock battles’’ ou des leçons de guitare avec le fils de Franck Zappa.
Parfaitement relayée, cette opération a été intelligemment menée, la musique est parfaitement intégrée à la campagne de communication. Un dispositif TV faisant apparaître des stars de la musique (on joue sur l’image…), un dispositif interactif (on joue sur le participatif, le communautaire,…) et un dispositif physique (co branding avec une marque reconnue,…).
La musique parle aux marques, et comme je le disais dans un précédent billet, nous assisterons sans aucun doute à une multitude d’opérations autour de ce loisir, d’autant que les technologies permettent toujours plus de partage entre les consommateurs et les marques.
A quand la demande d’une marque aux internautes pour la composition de la musique d’un spot TV ?
mardi 3 juillet 2007
Lancement Iphone
- le buzz dont a bénéficié son lancement a fait économiser 300 millions de dollars en communication (source : hebdomadaire Challenges)
- un Iphone coûte à Apple environ 200$ (pour un prix de vente de 599$), dont le plus gros poste est l'écran tactile, et effectuerait une marge de 20% sur la vente (via Techcrunch)
- 500 000 Iphone aurait été vendus le week end dernier, 50% n'était pas client de AT&T (seul opérateur a vendre l'Iphone) (via ratiatum)
- le chiffre d'affaires du week end est estimé entre 250 et 300 millions de dollars par l'institut Pipper Jaffray (via techcrunch), dont 50 - 60 millions pour Apple;
- le chanceux de la semaine :
mercredi 27 juin 2007
''20 choses à savoir sur la musique en ligne''
Il y fait des remarques pertinentes sur le marché du disque, et a mis en ligne un livre blanc sur ''les 20 choses à savoir sur la musique en ligne''.
Abordant 20 points aussi différents que complémentaires, ce livre devrait être obligatoire chez tous les chefs de projets web, dans l'industrie musicale bien sûr, mais aussi dans d'autres secteurs. Volontairement, je ne vous en parle pas afin que vous le découvriez, alors rendez vous à l'adresse suivante afin de le télécharger.
http://newmusicstrategies.com/download/NMS.pdf
mardi 26 juin 2007
DVD Kana Beach
lundi 25 juin 2007
Marques et musique
Cependant la musique est un ''media'' puissant pour les marques, et de nombreuses se penchent (enfin) sur la puissance de ce loisir.
Petite revue :
- Starbucks lance son propre label musical,
- Nokia, Sfr, Coca-Cola, M6 lancent des portails pour les artistes indépendants non signés,
- Zadig & Voltaire vend un TShirt sur lequel figure un IdTag qui, une fois pris en photo, permet le téléchargement d'une playlist sur son mobile
- Coca-Cola sponsorise pour la première fois une artiste française (O.Ruiz) pour la promotion de son Coca Light,
- Psycholgies magazine et Glamour vendent des playlists musicales sur Itunes,
- La marque Absolut se détourne de son créneau de l'art pour s'intéresser à la musique,
- Krys pense à proposer un ''pro model'' pour le chanteur de la nouvelle star Christophe Willem,
- Coca-Cola (encore eux...) compte distribuer plusieurs millions de titres à télécharger gratuitement sur Itunes pour chaque achat de ses produits,
Les marques commencent enfin à s'intéresser à la musique comme ''media communautaire'', permettant de générer du traffic et de recruter des internautes (Nokia Trend Labs / SFR Jeunes Talents,...) , ou de se démarquer des concurrents et créer un buzz autour de sa marque par des opérations originales (Zadig & Voltaire,...).
Le dernier MIDEM a donné lieu à une conférence très intéressante où étaient présents un responsable du marketing de chez Coca Cola, un responsable du board d'EMI, et quelques personnes issues d'agences de communication. La conférence portait sur les marques comme futurs relais de croissance pour l'inudstrie musicale et l'on peut constater que quelques mois plus tard, les initiatives ne manquent pas dans ce domaine et elles seront de plus en plus fréquentes dans les mois à venir.
Cependant, il est nécessaire d'être très pertinent pour ''utiliser'' la musique dans sa communication.
- Offrir un titre Itunes marche pour une marque comme Coca-Cola, de par les volumes et le prix de vente des produits mais ne se prête pas à des marques de vêtements, sauf à proposer le téléchargement d'une dizaine de titres, mais le coût de revient engendré par l'opération risque d'être élevé.
- Veiller à proposer son propre contenu musical, en allant dénicher des artistes indépendants (de qualité bien sûr, la simplification des méthodes d'enregistrement ayant considérablement baissé le niveau général), afin de mettre en avant ses valeurs de marque, le côté ''dénicheur de nouveaux talents''. Proposer du contenu issu de majors du disque n'a pas grand intérêt, vu la promotion qu'il en est fait, tout le monde peut les trouver facilement sur les réseaux P2P.
- Ne pas se servir de la musique uniquement pour s'en servir et faire un ''one shot'', mais l'intégrer dans une logique globale : sonorisation des points de vente, des évènements de la marque, de l'attente téléphonique et du site => mécénat et organisation de show case => sponsoring d'évènement => opération premium physique et/ou numérique.
- Vendre une playlist lorsque l'on est un magazine me semble difficile (sauf peut être un magazine très haut de gamme). En l'absence de légitimité dans ce domaine, le magazine aura tendance à proposer du contenu ''connu'' afin d'attirer les clients, qui disposeront sans doute déjà des titres. Autant, comme vu précédemment, se diriger vers une véritable recherche artistique d'artistes peu connus, afin de devenir prescripteur de contenu, et de pouvoir vendre des playlists moins chères que celles contenant des titres de majors.
Nous allons assister à de multiples expériences de marques autour de la musique cette année et je ne manquerai pas de revenir sur les principales afin d'essayer de les commenter et de partager avec vous mon avis.
jeudi 14 juin 2007
Téléchargement de musique gratuite : Airtist
Face à cette interrogation de nombreuses sociétés voient le jour dans tous les pays, dont le business model repose sur le financement par la publicité du téléchargement de contenus gratuits, et je m'attarderai sur une d'entre elle : Airtist, société française basée à Montpellier.
Toute la musique présente est en format mp3 sans DRM, en gros, une fois téléchargé, le titre peut être lu sur tous les baladeurs, être transféré et gravé autant de fois que vous le souhaitez.
Le modèle de la plate forme ressemble à un mélange de réseau social (type Myspace) et de plate forme de distribution. Que vous soyez artistes ou particuliers, vous pouvez vous créer votre page, demander à d'autres personnes d'être vos ''amis'', laisser des commentaires, et, bien évidemment, acheter de la musique sur la page des artistes.
Mais là où Airtist va apporter une nouveauté, c'est qu'elle compte proposer le téléchargement gratuit en échange du visionnage d'une publicité dans les prochains mois. En gros vous cliquez, une pub apparaît en plein écran, vous lui donnez une note de satisfaction et l'artiste touche 0.12€.
Bien sûr vous pourrez également acheter les titres sans regarder la pub, en vous acquittant du prix, fixé par l'artiste.
Très intéressant, ce modèle n'en reste pas moins assez fragile, et ce pour plusieurs raisons :
1/ La motivation des annonceurs face à un CPM élevé
Les 0.12€ reversés proviennent du paiement par Airtist des droits SACEM (0.07€) plus 0.05€ au titre de royaltie. Quel sera donc le prix de vente aux annonceurs ? Il est envisageable de penser qu'il sera compris entre 0.16€ et 0.2€ ce qui représente un coût au contact très cher, comparé à d'autre sites et médias traditionnels. Par exemple le tarif le plus élevé pour une présence sur la homepage de Yahoo France coûte 0.05€, et la publicité sera vue par plus de 9 millions d'internautes (Source : CGV Yahho France).
2/ La motivation des labels
Aujourd'hui, Airtist, bien qu'elle ai noué des partenariats avec de gros labels indépendants (V2 label de Bloc Party, Anaïs, The Rakes...) s'adresse principalement aux autoproduits et petits indépendants. Son offre est donc limitée. Hors il lui sera dur de convaincre les majors d'adhérer à ce projet, celles-ci étant peu attirée par la mise à disposition de leurs contenus gratuitement, et surtout dans le format proposé : mp3 sans DRM.
3/ Les marges
Avec une marge comprise entre 0.04 et 0.08 (prenons donc 0.06€ comme moyenne), il faut en vendre du titre, et pour celà, il vaut mieux avoir du gros catalogue qui attire des gens. Car même avec 1 millions de téléchargements, le CA ne serait que de 60000€ HT.
4/ Opportunités
Le nerf de la guerre dans un tel modèle est l'offre. Afin de convaincre le maximum de labels importants, Airtist se doit d'offrir une audience supérieure aux 6 000 membres inscrits au bout d'un an d'exsitence.
Le lancement de l'offre gratuite dépend de la présence d'annonceurs, et comme vu précédemment, le coût par contact demeure très élevé pour ceux-ci. Mais en proposant des annonces ultra ciblées selon les profils des utilisateurs, en s'adressant à des annonceurs dont les budgets pub ne leur permettent pas d'être présents sur les grands médias, il y a fort à parier que certains se prêteront au jeu (d'ailleurs Airtist revendique d'ores et déjà plusieurs partenariats).
La seconde étape se jouera au niveau de la communication autour du lancement de l'offre gratuite. En étant la première à proposer ce système, et avec une bonne campagne de promotion de l'offre, l'audience augmentera très rapidement.
Plus d'audience => Plus de téléchargements : Airtist pourra alors se diriger vers des labels plus importants pour les convaincre de mettre leurs catalogues à disposition et donc améliorer son offre.
Meilleure offre => Plus d'audience => Plus d'annonceurs.
Le modèle repose donc sur un cercle vertueux, où un élément peut en déclencher d'autres, et ainsi permettre à Airtist de se développer et construire le premier succès du contenu musical gratuit financé par la publicité.
5/ Limites du modèle
- Le mélange communautaire - réseau social - plate forme de distribution :
Airtist, dans sa première phase de développement, et devant la complexité pour la mise en place du modèle gratuit (ils étaient venus me proposer ce concept lorsque j'étais Chef de Produit fin 2004!!), a voulu mêler différents genres afin de proposer une plate forme complète. Hors pour le côté réseau social, d'autres sites sont bien mieux ancrés, disposent d'une plus grande audience et d'une plus forte légitimité : myspace, last fm,...Il aurait donc été préférable de se concentrer sur le plus produit, à savoir le téléchargement gratuit, et de ne proposer uniquement que l'aspect ''plate forme de distribution'', tout en mettant à la disposition des artistes / labels inscrits, des outils de communication à implémenter sur leur page myspace ou leur site officiel.
- La fin du mode payant : bien que les artistes puissent choisir de mettre leurs titres en téléchargement gratuit ou payant, il y a fort à penser que les internautes priviligieront le mode gratuit, que le payant disparaitra ou deviendra marginal et que les marges baisseront.
Conclusion
Innovante, Airtist est la première à se lancer en France dans un tel projet, et il y a fort à parier que l'on entende parler d'eux dans les mois à venir. Cependant, bien que le modèle économique du contenu gratuit financé par la publicité soit inéluctable, de nombreuses barrières subsistent chez les producteurs de musique et particulièrement les majors :
- aucune volonté de voir la musique ''donnée'' sans protection technique type DRM,
- la rémunération trop faible par téléchargement.
On pourrait se dire que ce n'est pas grave, que les plate formes peuvent se passer des majors, c'est vrai (comme le montre le distributeur emusic.com, qui ne distribuent que des indépendants et qui est le deuxième distributeur aux USA) et faux en même temps, la présence d'un catalogue d'une major étant une garantie d'attirer des visiteurs sur son site.